Quelle est la prise en charge pour une IRM ?

L’examen IRM, ou Imagerie par Résonance Magnétique, est une procédure qui permet d’obtenir des images tri-dimensionnelles pour pouvoir établir un diagnostic médical précis, pour des troubles du cerveau, des troubles des organes de digestion ou des difficultés d’articulation.

Lorsque l’on compare l’IRM à d’autres types d’examens médicaux, on constate que l’IRM compte parmi les actes médicaux les plus onéreux.

Vous souhaitez connaître le coût de cet examen médical, ainsi que les facteurs qui influencent ce coût ? Vous vous demandez si l’IRM est remboursée par la Sécurité sociale et par la mutuelle, et à quel niveau ? Retrouvez quelques éléments de réponse dans cet article.

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Quelle est l’utilité de l’Imagerie par Résonance Magnétique ?

L’IRM est un examen qui est fait par un radiologue. C’est l’examen de radiologie le plus précis qui soit. Le radiologue, spécialiste de l’imagerie médicale, utilise un appareil qui émet des ondes électromagnétiques spécifiques pour faire réagir les atomes d’hydrogène.

Stimulés par ces ondes, les atomes d’hydrogène dans les tissus du corps émettent des signaux qui sont alors captés par une caméra et retranscrits via un écran. L’examen IRM est complètement indolore.

Il permet d’avoir des images intérieures du corps humain en deux, voire en trois dimensions. Fait important concernant l’IRM : la procédure permet d’obtenir des informations essentielles sur les tissus mous tels que la moelle épinière, les muscles, le cerveau ou les viscères.

L’IRM est donc complémentaire au diagnostic du scanner, de l’échographie et de la radiographie.

Ainsi, on a recours à l’IRM pour identifier :

  • des tumeurs,
  • des lésions articulaires ou méniscales,
  • des hernies discales,
  • des anomalies dans les vaisseaux,
  • des lésions inflammatoires ou infectieuses.

Le déroulé d’un examen IRM

La durée d’un examen IRM n’est pas standard. L’examen peut prendre entre 15 minutes et 45 minutes, selon les cas. Les résultats sont souvent disponibles le jour même et sont transmis assez rapidement au patient.

Le jour de l’examen, le patient doit se présenter au centre hospitalier avec sa carte vitale, sa carte mutuelle, la lettre et l’ordonnance de son médecin traitant, et les comptes-rendus des éventuels examens complémentaires.

A son arrivée au centre hospitalier, le patient doit enlever tous ses vêtements, et surtout ne garder aucun objet métallique sur lui, tels que bracelets, piercings, bagues, etc. En effet, l’appareil IRM a une force magnétique très puissante, qui peut attirer vers lui les objets en métal.

De ce fait, l’examen IRM n’est pas indiqué pour les personnes qui portent un pacemaker, un cathéter, une valve cardiaque artificielle, une prothèse ou des clips chirurgicaux.

Le patient doit préciser s’il porte un tatouage, car il arrive que les peaux tatouées soient brûlées par l’IRM lorsqu’elles sont dans les zones d’inspection par l’appareil.

A noter que l’IRM est contre-indiquée pour les femmes enceintes durant le premier terme de la grossesse, pour ne pas exposer l’embryon au champ magnétique de l’appareil. Par ailleurs, il y a des modalités spéciales à respecter pour les femmes enceintes qui doivent passer un examen IRM, lorsqu’elles y sont autorisées.

Pendant l’examen, le patient est introduit dans un appareil en forme de tunnel. Il doit rester allongé et immobile pendant toute la durée de l’examen. Certains examens IRM requièrent qu’un produit contrastant soit injecté sous forme le liquide intraveineux pour améliorer le rendu de l’image.

Le patient peut communiquer avec le personnel médical pendant la procédure d’examen à travers un interphone et un micro. Ceux qui souffrent de claustrophobie peuvent prévenir le personnel médical à l’aide d’une sonnette.

Le coût d’un examen IRM

Les frais d’examen IRM sont composés de deux éléments : le coût du forfait technique, et le coût de l’acte médical.

Le forfait technique a pour objectif de financer le fonctionnement de l’appareil IRM. Le prix varie selon l’ancienneté de la machine, et selon la situation géographique (Paris, Ile de France, province).

Il y a trois types de forfaits techniques : le forfait technique plein pour appareils non amortis, le forfait technique plein pour appareils amortis, et le forfait technique réduit dont le montant varie en fonction de la nature de l’activité et du nombre d’actes réalisés.

La Sécurité sociale prend en charge 100% du montant du forfait technique, qu’il soit réduit ou plein. Le coût peut varier entre 24,20 euros et 197,91 euros.

Le coût de l’acte médical fait l’objet de tarifs conventionnés pour les professionnels du secteur 1. Chaque acte IRM est codifié dans la CCAM (Classification Commune des Actes Médicaux), puis est associé à un tarif de convention.

Les radiologues du secteur 1 ont l’obligation de respecter les tarifs de convention établis, qui sont de :

  • 55 euros pour une IRM unilatérale ou bilatérale d’une partie du membre inférieur, ou une IRM du poignet
  • 69 euros pour une IRM du sein, une IRM du rachis lombaire ou une IRM cérébrale

Les professionnels du secteur 2 ne sont pas tenus de respecter les tarifs conventionnés. D’une part, si le patient consulte un radiologue de secteur 2 non OPTAM (Option pratique tarifaire maîtrisée), il peut faire face à des dépassements d’honoraires importants, car les professionnels du secteur 2 peuvent librement fixer leurs tarifs.

Les radiologues de secteur 2 OPTAM ont, en revanche, signé un accord avec la Sécurité sociale pour limiter leurs dépassements d’honoraires. Dans ce cas, le patient ne fera pas face à des dépassements d’honoraires trop conséquents.

La base de remboursement de la Sécurité sociale

La Sécurité sociale prend à sa charge 100% du tarif de convention pour le forfait technique. Ainsi, quelle que soit la raison pour laquelle le patient a recours à l’IRM, il n’aura pas à s’acquitter des frais liés au forfait technique. Le montant sera directement versé au centre hospitalier par l’Assurance maladie.

Quant à l’acte médical, il est remboursé à 70% du tarif conventionné. De ce fait, le remboursement est de :

  • 38,5 euros pour une IRM unilatérale ou bilatérale d’une partie du membre inférieur, ou une IRM du poignet (le reste à charge pour le patient s’élève donc à 16,5 euros)
  • 48,3 euros pour une IRM du sein, une IRM du rachis lombaire ou une IRM cérébrale (le reste à charge pour le patient est donc de 20,7 euros)

L’IRM est remboursée intégralement aux bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), anciennement CMU, par la Sécurité sociale. Le remboursement intégral s’applique aussi aux personnes qui doivent passer une IRM dans le cadre d’une affection longue durée (ALD).

Pour bénéficier de ce remboursement, le patient doit suivre le parcours de soins coordonnés, faire appel à des professionnels de santé conventionnés, et présenter sa carte vitale mise à jour ou son attestation de droit à la CSS le jour de l’examen.

La prise en charge par la mutuelle santé

Il est fortement recommandé de souscrire à une mutuelle pour profiter d’un remboursement intéressant, qui viendrait compléter celui de la Sécurité sociale. Pour cela, choisissez la mutuelle offrant la meilleure couverture possible pour les actes d’imagerie médicale (classés dans la catégorie des actes de radiologie dans le tableau de garanties).

Une mutuelle offrant une couverture à 100% du tarif conventionné permet au patient d’être intégralement remboursé pour une IRM réalisée dans un centre conventionné au secteur 1. Il faut cependant faire attention à ce que le professionnel de santé réalisant l’acte soit lui aussi conventionné dans le secteur 1.

Une mutuelle offrant une couverture à 125%, 200% ou 300% du tarif conventionné offre au bénéficiaire une meilleure prise en charge pour les dépassements d’honoraires. Cette offre mutuelle convient plutôt aux personnes ayant besoin de réaliser des examens IRM souvent.